Conférence gesticulée : La convergence des rustres
Rurals ou la convergence des rustres.
De et par Hervé CHAPLAIS
Vendredi 17 mai - 20h00 - Prix libre
Le rural globalement c’est sympa. C’est la nature, c’est la campagne, c’est les racines, ça fait du bien, malgré que des fois ça pue et qu’y a rien à faire… et puis aussi le rural, c’est pratique… pour semer des carottes, faire du VTT, épandre du lisier, faire »pousser » des chèvres, stocker des ordures, faire de la randonnée, construire un aéroport, se mettre au vert, exploiter du gaz de schiste, monter des chambres d’hôtes, se lancer dans l’éolien, aller d’une métropole à une autre, pratiquer le yoga, faire du buziness immobilier, bosser dans le télétravail, vendre de l’authentique.
En marge des discours sur l’aménagement et la dynamique des territoires et des terroirs, cette conférence gesticulée traite de l’opposition rural/urbain comme une de ces fausses oppositions à deux balles destinées à nous détourner de la disqualification des cultures populaires qu’elles soient de campagne ou de quartier. Disqualification comme élimination pure et simple. Disqualification comme folklorisation et stigmatisation. Ou comment territorialiser un problème pour mieux le dépolitiser ! S’il y a opposition entre le « rusticité rurale » et « l’urbanité bourgeoise », c’est bien en terme de lutte des classes que cela se posent et non en terme de lutte des places !Pour résister à la loi de la jungle néolibérale qui détruit la planète et les solidarités populaires, gagnons ensemble le maquis par le chemin creux de la convergence des rustres.
Rurals ou la Convergence des Rustres est un croquis de vie qui raconte la ruralité populaire et ses liens avec les mixités sociales issues des exodes et des migrations… l’histoire d’une vieille barrière en bois, de classes sociales, de sters de bois, de dominations symboliques et de verrue. Un conte politique et sensible, l’itinéraire de l’illusoire ascension sociale d’un fils d’ouvrier rural trempé dans des petites bourgeoisies. Bref, l’histoire d’un cul entre deux chaises…